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On entend parler des différents vaccins qui sont soit déjà homologués ou en voie d'être homologués par Santé Canada. Souvent, on se demande qu'y-a-til de différents entre les différents vaccins qu'on nous offre. J'ai trouvé un article dans la revue Psychomédia, qui décrit les différents de types de vaccins et leur actions. Voici donc dans son intégralité le texte de l'article:( remarquez qu'on donne des exemples connus de chaque type de vaccination. 

Les vaccins pour prévenir la COVID-19 sont de quatre types, rapporte l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

A la fin de novembre, on comptait 237 projets de vaccins contre la maladie à travers le monde, selon le recensement du Milken Institute, un groupe de réflexion américain.

Les vaccins visent à apprendre au système immunitaire à reconnaître et à fabriquer ses défenses, les anticorps (produits par les lymphocytes B), spécifiquement contre le virus Sars-CoV-2. 

Un vaccin consiste à présenter au système immunitaire, une « carte d’identité » du virus. Pour ce, il existe plusieurs méthodes. Certaines sont anciennes et bien connues, d’autres sont plus novatrices. Toutes possèdent des inconvénients et des avantages en matière de coût, de sécurité ou de difficulté de mise en œuvre.

Les 4 types de vaccins :

Les vaccins à virus

Les vaccins contenant les virus responsables de la maladie sont le type de vaccin le plus ancien.

vaccins à virus atténué (4 vaccins)
vaccins à virus inactivé (18 vaccins)
Le vaccin du groupe français Valneva, qui pourrait être disponible au cours de 2021, est un vaccin à virus inactivé.

Les vaccins à vecteur viral

Ces vaccins utilisent d’autres virus, inoffensifs pour l’humain, pour « livrer » la carte d’identité du coronavirus. Contre la COVID-19, les adénovirus sont particulièrement utilisés.

vaccins à vecteur viral répliquant (20 vaccins)
vaccins à vecteur viral non répliquant (28 vaccins)
Le vaccin d'AstraZeneca (Université d'Oxford) et celui de Johnson & Johnson (Ad26.COV2.S à injection unique, attendu en 2021) sont des vaccins à adénovirus. Le vaccin Spoutnik V russe est aussi à vecteur viral.

Les vaccins à protéines

Les vaccins à protéines, dits sous-unitaires, représentent une technologie plus récente qui consiste à injecter des protéines du coronavirus, lesquelles seront reconnues par le système immunitaire.

vaccins à sous-unité protéique (77 vaccins)
vaccins à particules pseudovirales (20 vaccins)
Le vaccin NVX-CoV2373 du laboratoire américain Novavax, à venir, est un vaccin à protéine. Le vaccin de Sanofi-Pasteur/GSK, attendu pour la fin de 2021, utilise aussi cette technologie.

Les vaccins à matériel génétique

Il s'agit de la technique la plus novatrice. « Ces vaccins ne contiennent aucun virus “reconnaissable”, seulement son matériel génétique, lequel migre alors dans les cellules humaines afin de leur faire synthétiser la “carte d’identité” du virus. »

vaccins à ADN (20 vaccins)
vaccins à ARN (29 vaccins)
Le vaccin tozinaméran (Comirnaty, auparavant BNT162b2) de Pfizer-BioNtech et le vaccin ARNm-1273 de Moderna sont des vaccins à ARN (ARNm).

« Dans ces deux vaccins, les brins d'ARNm codent pour une protéine de surface du virus dite protéine Spike. Les brins d'ARNm sont contenus dans des nanoparticules lipidiques, différentes selon le vaccin, qui elles-mêmes contiennent du polyéthylène glycol (PEG) 2000. Ces deux vaccins sont sans adjuvant ni conservateur », résume la revue Prescrire.

Le vaccin CVnCoV du laboratoire allemand Curevac, qui devrait être disponible au cours de 2021, est également basé sur la technologie de l'ARN.

Vaccins à ARN de Pfizer et Moderna : un mode d'action utilisé pour la 1re fois chez l'humain

COMMENT FONCTIONNENT LES VACCINS:

Les vaccins classiques

Les vaccins classiques consistent « à injecter dans l’organisme de faibles doses d’un agent pathogène (virus ou bactérie) ou des fragments d’agent pathogène, pour exposer le système immunitaire et le préparer à contrer les attaques futures. »

« Tous les vaccins actuels reposent sur ce principe, qu’il s’agisse :

de vaccins atténués (contenant un agent pathogène vivant dont la virulence a été a amoindrie),
de vaccins inactivés (à base d’agents pathogènes entiers tués),
de vaccins “sous-unitaires” (basés sur l’emploi de fragments d’agents pathogènes purifiés),
ou de vaccins issus du génie génétique (le fragment d’agent infectieux utilisé est produit par des cellules cultivées en laboratoire, et non plus à partir de microbes purifiés). »


Les vaccins à acides nucléiques (PFIZER ET MODERNA) 

Dans le cas des vaccins à acides nucléiques, c'est-à-dire à ADN ou ARN, « le principe est fondamentalement différents : il s’agit de faire produire les fragments d’agents infectieux capables de stimuler la réponse immunitaire directement par les cellules du patient ».

L'ARN est chimiquement proche de l’ADN, mais moins stable. L’ARN est un intermédiaire indispensable à la production de protéines.

« Schématiquement : la fabrication d’une protéine débute dans le noyau de la cellule, où se trouve l’ADN. Dans un premier temps, la portion de la molécule d’ADN correspondant à la protéine à produire est copiée sous forme d’ARN. Cette molécule d’ARN quitte ensuite le noyau : elle passe dans le cytoplasme de la cellule, où elle sera utilisée comme un “guide de montage” de la protéine. »

 

Dans le cas des vaccins à ADN ou à ARN, l’idée est d’injecter au patient des molécules d’ADN ou d’ARN correspondant à des protéines de l’agent pathogène contre lequel on souhaite l’immuniser. Ces protéines sont choisies en fonction de leur capacité à provoquer une réponse immunitaire, ou « immunogénicité ».

Le vaccin de Pfizer et BioNtech emploie un ARN messager codant pour la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2, la « clé » qui lui sert à entrer dans les cellules qu’il infecte.

L’un des défis principaux consiste à réussir à amener les molécules d’ARN au bon endroit dans la cellule. Il faut pour cela franchir la membranes des cellules, dont l’un des rôles est précisément de servir de barrière aux envahisseurs, et éviter la dégradation par les enzymes cellulaires.

Plusieurs solutions sont possibles. Celle adoptée par Pfizer et BioNtech a été de fabriquer une enveloppe artificielle, constituée de particules nanolipidiques pour transporter l’ARN vaccinal.

Les vaccins à nucléotides sont plus faciles à fabriquer que les vaccins classiques, « grâce à une méthode de production standardisée, peu coûteuse, extrêmement bien définis d’un point de vue moléculaire ».

Les vaccins contenant de l’ADN sous forme de double hélice (une hélice constituée de deux brins) peuvent être stables à température ambiante.

Il n’en va pas de même pour les vaccins basés sur des ARN messagers : leur structure, constituée d’un seul brin, est sensible aux enzymes qui découpent l’ARN (appelées « RNAses »). C’est la raison pour laquelle ces vaccins sont conservés à -70 °C, pour éviter toute dégradation enzymatique. Ce qui représente un défi logistique pour leur distribution.

Une première chez l'humain

Avant la survenue de la pandémie de Covid-19, quatre vaccins à ADN avaient déjà reçu les autorisations pour leur utilisation chez l’animal.

Mais ces résultats prometteurs obtenus chez l’animal n’avaient pas encore été reproduits chez l’être humain : l’immunogénicité de ces vaccins restait insuffisante.

« Les résultats annoncés par Pfizer, s’ils se confirment, pourraient changer la donne, et accélérer les recherches sur les vaccins à acides nucléiques. »

Tag(s) : #Médecine COVID
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