Une vraie histoire dramatique, pas du pleurnichage.

À ceux qui me lisent régulièrement, ce texte ne sera pas exceptionnel. Pour les autres, ce sera un témoignage de ce qui m’est arrivé depuis le 25 octobre 2022. Depuis 6 semaines avant le 23 octobre, André-Yves et moi avons mis en boîte tous nos effets personnels. Nous avons jeté, donné et très peu vendu des effets et quelques meubles. Tout cela pour culminer le 23 octobre lorsque le camion est arrivé à Saint-Adolphe. Nous avions pris possession de l’appartement de la rue Sauvé O. le 20 octobre et nous avons déménagé dans la voiture une grande quantité de vaisselle, chaudrons et ustensiles. Nous pouvions donc faire ce que nous trouvons de plus important au monde : MANGER. 

Le 23 octobre, le camion est arrivé vers 7 h et nous a quittés à 21 h. Ils sont partis de Saint-Adolphe, sont venus vider le contenu sur Sauvé et sont retournés sur LaJeunesse chercher les possessions d’André-Yves. 

Il va sans dire que le 23 au soir on était crevé et on a fait le lit et on s’est couché. 

Déjà, j’avais de la difficulté à respirer. La journée du lundi fut un cauchemar. Je cherchais l’air et je ne pouvais respirer normalement. Toujours étant crevés, on s’est couché et on a essayé de dormir. Je n’y suis pas arrivé et vers 5 heures AM, nous avons décidé d’aller à l’hôpital. Cependant, grâce à ma proverbiale tête de cochon, j’ai décidé de prendre la bagnole dans le garage sous l’immeuble. J’ai perdu conscience en avançant et j’ai tapé fortement dans un pilier de béton déclenchant les 4 sacs gonflables. 

J’avais perdu conscience en entrant dans la bagnole. André-Yves m’a extirpé de la bagnole et on s’est rendu à l’hôpital Sacré-Cœur en taxi. Grâce au Dr Yalon Dolev (qui m’a dit qu’il me restait 5 minutes avant que mon épiglotte se ferme à jamais) qui m’a pris en charge avec une équipe d’ORL et d’urgentologues, on m’a intubé de la bouche aux poumons et on m’a mis dans un COMA artificiel. Après le Dr Dolev m’opère pour faire fondre l’œdème dans l’épiglotte. Évidemment, tout cela on me l’a raconté, car j’étais inconscient de mardi matin le 25 octobre jusqu’au jeudi fin d’après-midi le 27 octobre. 

En sortant du COMA le jeudi 27 octobre, le premier visage que j’ai vu était celui d’André-Yves, mon ange gardien. On m’a demandé mon nom, je ne le connaissais pas, on m’a demandé l’année, je ne savais pas, on m’a demandé le mois et je ne savais pas et on m’a demandé le nom d’André-Yves et je ne le connaissais pas. C’est l’expérience la plus traumatisante que j’ai jamais vécue. 

Les médecins, leur entourage et surtout André-Yves m’ont dit qu’ils avaient failli me perdre. Je suis resté aux soins intensifs dans ma chambre de 1 000 000 $ (voir photos) jusqu’au samedi après-midi. Il semblerait que mon Cancer hémato-ontologique, un streptocoque de la pneumonie pourrait avoir contribué à l’œdème et l’infection. 

Je vais mieux, mais je suis toujours affublé d’une pneumonie, que je guéris à l’aide de fortes doses d’antibiotiques. Je suis toujours faible. 

Aujourd’hui, on a signé le contrat de vente de la maison, on est allé chercher les possessions qu’on avait oubliées et j’ai rencontré mon hépato-oncologue pour qu’il transfère mon dossier à Montréal. 

J’avais décidé d’être discret, mis je lis tellement de niaiseries et d’inanités sur Facebook, que j’ai décidé de sortir publiquement. J’avais fermé mon compte Facebook pour plus de 18 mois et je pense le fermer à nouveau. 

J’ai des amis qui ont des cancers, de la sclérose en plaques, des cancers du sein et ils ne passent pas leur temps à se plaindre. De toute façon, je me donne deux semaines de plus et je fermerai cette connerie qu’est Facebook. 

Ma chambre aux soins intensifs de l'hôpital du Sacré-Coeur